Thank you Mrs D....(mumble mumble)
Ici, dans les supermarchés le service est poussé à l'extrème:
La
caissière vous souhaite bonjour (pareil), vous demande si vous avez trouvé tout
ce que vous cherchiez (nan, y'avait pas de rillettes), vide votre chariot (trop bien), vous propose de remplacer le
paquet de chips qui était écrasé sous le gallon de lait (ben ouais parce que juste les miettes grasses en fait c'est pas le top), rempli les
sacs (trop bien), les remet dans le chariot (trop bien aussi) et vous propose de vous accompagner
jusqu'à la voiture pour les mettre dans le coffre (ben non merci, ça va aller, j'ai encore un muscle sous mon bras droit). Et le tout avec le sourire.
Au
début on trouvait tout ça agréable mais génant. Mais on s'y fait.
Maintenant j'utilise le temps pour me mettre à jour dans la presse
people. C'est comme ça que j'ai suivi les histoires Jen/Brad/Angelina,
Nick et Jessica, Tom et Kathie, ... et tout un tas d'autres trucs tout aussi
passionnants comme qui est anorexique, qui s'est offert une chirurgie
esthétique... je dois dire que j'ai du mal à patienter jusqu'à vendredi
prochain (date des courses hebdomadaires) pour avoir la suite.
Aussi, une fois que
le ticket de caisse est imprimé elle doit vous remercier par votre nom.
Et la ça coince!
J'ai
un nom typiquement français avec un son
difficilement prononçable en anglais. La plupart commencent "Thank you
Mrs. D....", et s'en suit un silence embarassé où elles regardent la
note en fronçant les sourcils, me regardent, regardent la note et
s'essaient à une prononciation approchante (ou pas) avec un regard interrogatif.
D'autres me demandent directement quelle est la bonne prononciation. Je
répond systématiquement "it's OK", attrape ma note et me sauve.
Je
ne sais pas si c'est par frustration (est ce que quelqu'un, n'importe
qui, dans ce pays peut prononcer mon nom correctement? Siouplait?),
honte (oui, je suis française) ou empathie (finalement c'est mieux
d'être caissière à Prisu où tu peux continuer de causer avec les
copines et râler après les clients!).
Comme quoi les bonnes intentions paient pas forcement.