C'est le chaos, par Toutatis!
La vie est bizarre des fois. Il peut se passer des mois sans qu'il ne se passe rien d'intéréssant dans nos vies. Et d'un seul coup, le même jour, c'est la totale.
Chapitre 1
La scène se passe de 9 heures à midi, sur un parking.
Depuis
quelques jours, la batterie de la voiture fait des siennes. Il semble
qu'elle fuit, l'acide corrode les câbles, la corrosion fait mauvais
contact, la voiture refuse de démarer. C'est très énervant, des fois, ça nous fait louper le début de Lost. C'est nul.
De bon matin, nous décidons
donc d'aller à Auto Zone (get in the zone, auto zone!) pour remédier à
cette situation. Nous achetons donc une bombe de bidule à nettoyer la
corrosion, un jeu de brosses, un jeu d'écrous pour fixer les câbles à
la batterie et un petit tas d'outils (c'est passionnant une liste de
courses n'est ce pas?).
Chéri, tout plein de mon soutien moral, néttoie le câble, brosse et revisse.
Dans
la théorie, là, on referme le capot et on s'en va.
Dans la réalité, le
morceau de batterie qui va autour de l'écrou part en miette. Reste
donc d'un côté la batterie avec un gros trou, de l'autre, le câble
positif avec dessus l'écrou et un morceau de batterie. C'est un tout petit peu tout nul comme situation.
Mais
bon, avec Chéri on est zen, et 2 heures plus tard et 2 méxicains très
déçus de ne pas avoir pu nous "aider", une nouvelle batterie se trouve
dans la voiture, celle ci démarre bien et il fait beau.
Acte 2.
La scène se passe après 20 heures dans un terminal d'aéroport.
Dallas
est une ville super glamour. D'ailleurs tous nos amis qu'on a avec
Chéri se battent pour venir nous voir. Ils ont du se battre tellement
fort qu'ils se sont assomés et on les attend toujours. Mais là,
miracle, les cloches sonnent et les anges chantent, un copain vient
nous voir! C'est l'excitation totale dans notre camp.
Mais
dès le départ, il est clair que le plan ne se passe pas sans accrocs. A
l'arrivée au terminal, il nous explique que ses bagages sont dans un
autre avion. Qui n'arrivera peut être pas aujourd'hui.
Pas de
problème, on est zen. On saute vers l'autre terminal et on poireaute
3/4 d'heure pour constater que la valise a loupé sa correspondance et
sera la le lendemain. Super pros, on va au bagage claim service pour
faire les papiers nécéssaires.
Mais c'est la que le diabolique énemi nous attendait en embuscade pour nous achever.
Scène 32.
Fondu musical qui fout les jetons
sur le trio qui rentre dans le bureau. Les employés de la compagnie
aérienne apparaissent avec des crocs comme des vampires et rient d'un
rire diabolique.
Ben oui, c'était sans compter sur l'incompétence chronique des employés de la compagnie aérienne.
Les
2 heures qui suivent sont passées à répeter nom, adresse, numéro de
téléphone, description de la valise et lieu d'embarquement (oui, oui, 5
informations différentes, c'est beaucoup), encore et encore et encore.
On a été super zen tout le long, super polis et super souriants. Mais
dans ma tête ils sont morts de 20000 morts plus atroces les unes que
les autres. Dans la première, je leur ai tous défoncé la tête à coup de
batte de base ball. Essayez, ça soulage et ça permet de rester
courtois, même quand on a super mal aux pieds dans ses (fabuleuses)
chaussures neuves aux talons de 2 millions de km.
Scène 58.
Une musique joyeuse commence en fond sonore et des fleurs tombent du plafond. Oh, un petit oiseau, quel joli cuicui!
Il
est 23 heures passées, nous sommes à l'aéroport depuis 19 heures, et on
commence a avoir super faim et super soif. Je suis sur le point
d'arracher un membre à l'employé de la compagnie aérienne pour en
faire un rôti et nourrir ma tribu pendant qu'on boit tout son sang
(dans ma tête, dans ma tête), quand celui ci sauve sa vie et brandit
fièrement le papier avec le "record locator" de notre "cas".
Tout
est bien qui finit bien, tous les employés de la compagnie aérienne
sont encore vivants, nous aussi, tout le monde a le sourire, la valise
sera livrée chez nous le lendemain et on va enfin pouvoir aller manger.
Acte 3.
La scène se passe encore dans le terminal d'aéroport. Vue aérienne du trio qui quitte le bureau de la compagnie aérienne.
Après
ces émotions, nous considérons nos options pour nous nourrir et
décidons que ce sera fast food vers la maison. Pas question de cuisiner
à cette heure ci, on a la dalle, flûte!
Mais, (musique super
flippante) alors que nous nous apprêtons à monter dans la voiture, nous
remarquons que l'emplacement précédement occupé par la voiture est VIDE!
Scène 242.
La c'est le bordel.
Oups.
Scène 354.
Ça va mieux, on est re-zen.
Armée
de mon zen de toute la journée (il va falloir m'appeler Bouddha les gens
je crois tellement j'ai été zen ce jour là), je cherche la borne
d'information, appuie sur le bouton et explique à la dame au bout que
je pense que ma voiture a été enlevée. La dame appelle la société
d'enlèvement de véhicules et m'apprend qu'ils n'ont pas de véhicule
correspondant au mien.
Alors la, petite panique.
(Tiens, mon coeur ne bat plus)
Bon,
on vient de passer la voiture au tiers, plus de couverture pour vol, pas
les sous pour racheter une nouvelle voiture. Non. Pas possible, ma
voiture n'a pas pu être volée pendant que je me battais avec une bande
d'abrutis. Ce n'est tout simplement pas possible.
La preuve, ça y
est je ne panique plus. Je suis re-zen. Si on m'avait piqué ma voiture
avec ma brioche dans le coffre, je serais dans un état proche de
l'hystérie. Mais la non, je suis zen. Pendant que je suis zen, la dame
a envoyé son collègue pour m'aider à chercher ma voiture. Comme lui non
plus, il n'y croit pas qu'on m'aurait goalé ma voiture, il rappelle la
société d'enlèvement. Juste pour être surs.
Et la, les anges chantent les cloches sonnent, le camion vient d'arriver avec ma voiture.
Gnnniiii.
Épilogue.
Ça commence à me fatiguer moi cette histoire...
Bon, on sait où est la voiture. Problème réglé.
Après
retrait de cash (ben oui, c'est tellement bien les sociétés
d'enlèvement de véhicules que ça ne prend que du liquide!), prise de
taxi que j'ai du lui donner toutes les directions dans un coin ou je
n'ai jamais mis les pieds (trop je suis forte comme GPS, chéri vous le
dira) et qui a failli nous tuer au moins 15 fois sur le chemin (du
moins c'est ce qui m'a semblé!), nous avons pu nous faire délester de
$35 pour le taxi et $100 pour la voiture (la dame très compatissante
m'a gentiment fait cadeau des 20 cents restants) et récupérer la
voiture.
Alléluia.
-Non monsieur, je vous jure que je n'ai pas rêvé, je vous jure que c'est tout vrai.
-Mais ce n'est pas possible votre honneur! Mademoiselle, veuillez répéter aux jurés la dernière phrase de votre procés verbal.
-"Alors
que nous repartions du parking de la société, un camion d'enlèvement
venait d'arriver avec comme charge un arbre super grand. Peut être que
lui aussi il était resté trop longtemps sur sa place de stationnement!"