Smell you later, aligator
Notre week end de
vacances à Austin est terminé. Il s’est conclu par une petite rébellion
intestinale, mais le jeu en valait la chandelle, we had a good time, et c’est
tout ce qui compte.
Mais parce que
c’est nous, et que le plan ne pouvait pas se dérouler sans accrocs, il faut que
je vous raconte.
Après avoir
checked in dans notre super hôtel qu’il est bien qu’il tue sa mère (sisi, au
bord de l’autoroute et tout)*,
nous nous dirigeons vers downtown et 4th et 6th
streets puisque notre objectif n’était pas de faire du tourisme, mais
de faire
la fête comme au bon vieux temps de nos 18 ans. Pour anticiper un peu
sur la conclusion, j'aime mieux vous dire que si j'en doutais,
maintenant j'en suis sûre: je n'ai plus 18 ans!
Par un miracle qui s’expliquera
plus tard, nous trouvons super rapidement une place de parking sur la partie
tranquille de 4th street. Alors que je sors de la voiture une odeur nauséabonde
qui ne peut pas être de ce monde m’assaille les narines. Fait vite brushed
aside, ça vient de quelque part sur le trottoir, peu importe.
Nous passons une
excellente soirée dans différents endroits des rues sus nommées. Avec Chéri
nous sommes vraiment surpris : plein de piétons, la fête partout, des
groupes qui jouent live, les gens vraiment relax, c’est très très différent de
Dallas et de ce à quoi nous nous attendions.
Un peu plus tard
dans la nuit, il est temps de rentrer à l’hôtel. Nous avions prévu un arrêt
supplémentaire dans un petit café ouvert 24h/24h pour prendre un petit dej’
avant d’aller se coucher.
Alors que nous
arrivons vers la voiture, elle est toujours là, mais avec elle, l’odeur dont
j’ai parlé un peu plus haut, mais puissance 12000. En effet, alors qu’un peu plus tôt l’odeur était
confinée dans un carton abandonné au bord de la chaussée, un passant délicat* a
manifestement shooté dans le carton et répandu son contenu sur notre place de
parking ET la voiture.
Quand j’étais
petite, il y avait ce truc qu’on regardait à la télé, genre X-Or ou Bioman et
les types allaient se battre dans une autre dimension ou les méchants
devenaient des monstres tout moches et super mal faits. Et bien je suis sûre
que le truc qu’il y avait dans le carton, c’est un des monstres qui est mort
dans une autre dimension, qu’un clampin a envoyé dans la notre pour se venger.
Style un putois en décomposition qui aurait mangé du poisson pourri et se serait
roulé dans le fumier, je suis sûre que ça sent super bon à côté.
Bref, nous nous
bouchons les narines et montons dans la voiture, hilares. Sauf que l’odeur nous
a suivi dans la voiture, et menace de nous assommer de ses relents immondes.
Nous pourrions ouvrir les vitres de la voiture pour faire rentrer l’air frais.
Sauf que juste avant de partir, nos amis ont fait teinter les vitres de la
voitures et il est interdit d’ouvrir les fenêtres pendant 3 jours. Nous avons
donc du faire les quelques kilomètres jusqu’au diner,
en nous bouchant le nez
et en gardant les PORTES de la voiture ouvertes. Toujours gondolés de
rire, nous avons pris le petit dej' le plus immonde de l'histoire de
l'humanité (pub gratuite: Star seeds sur la 35, faut PAS y aller, c'est
long et infâme). Mais alors que nous étions installés à nous marrer
comme des tordus, nous sentions vaguement que l'odeur qui collait à la
voiture semblait nous suivre.
De
retour à l'hôtel, j'ai donc du jeter mes flip flops, oui, les belles à
fleur, moi aussi je trouve ça complètement outrifiant, laver mon sac à
main qui a trainé par terre toute la soirée et laver mon pantalon juste
au cas ou.
Après une trop courte nuit, notre première initiative a
été d'aller laver les tapis de la voiture, qui malgrès une baignade
tardive et une nuit au frais dégagait encore un fumet écoeurant.
Nous sommes ensuite allés visiter le capitol.
Mais nous n'avons pas pu pleinement profiter de cette petite excursion touristique. En effet, l'odeur pestilentielle dégagée par la voiture a du endommager nos circuits nerveux, et nous avons passé notre temps à nous renifler, en solitaire et mutuellement, persuadés que nous portions l'odeur avec nous.
Nos cerveaux qui n'ont plus 18 ans, nous ont plus tard poussés à demander l'avis d'une tierce personne qui nous a confirmé que nous sentions bon.
Bref, ce week end s'est bien passé (mis à part l'histoire de l'odeur qui va nous faire rigoler pour les 20 prochaines années, et pour votre information, après le troisième lavage de la voiture, les relents ont enfin disparus), nous nous sommes bien amusés, nous avons vu du paysage (c'est une façon de parler hein), rencontré des gens sympas, un barman avec des à priori rigolos sur les français, et pas pensé au boulot du tout. Ce qui était le but.
*Sarcasm alert